Yojimbot tome 1 de Sylvain Repos

Yojimbot1
Yojimbot

Je suis ton père…

Nouvel apport à la culture post-apo si prolifique en ces temps de changement climatique et de pandémie zomb.. pardon virale. Encore un récit sombre où une poignée d’humains au bout du rouleau cherche désepérement à se rappeler le gout d’un célèbre soda face à une nature redevenue sauvage et hostile me direz vous ?

Et bien pas du tout, enfin un peu quand même. Les humains ont bien disparu et les robots les ont remplacés. Mais ce sont des robots sympas (rien à voir avec des T1000), férus de culture japonaise et avec un respect profond pour les trois lois de la robotique. Comme tout auteur de récit de robots qui se respecte, Sylvain Repos paye tribut à un certain Isaac Asimov, dès les premières pages de l’album.

Or donc, nous suivons les pas d’un sympathique robot samouraï chargé de distraire les humains dans un parc d’attraction japonais médiéval. Sauf que les humains ont disparu depuis longtemps et l’unité 063 tue son ennui en duels au sabre avec ses congénères métalliques, une sorte de Mondwest post hécatombe.

Dans ce paradis, bien mal huilé, surgit un père et son fils traqués par une escouade de stormtroopers, en tout cas des humains méchants et armés jusqu’aux dents de gadgets explosifs. N’écoutant que sa programmation bancale, notre samouraï de fer blanc intervient et réussit à sauver l’enfant. Le père décédé, il décide d’aider le jeune Hiro (c’est son nom) à échapper aux sbires de l’empire galactique, car il représente le dernier espoir de l’humanité et il doit apprendre à maîtriser la force pour….

Bon ok, je m’emballe un peu. C’est pas tout à fait ça l’histoire.

Dans ce japon futuriste, l’histoire, vraiment bien ficelée, nous emmène dans un roadtrip où les robots possèdent une vraie humanité contrairement à leurs contreparties biologiques. De combats violents en rencontres cybernétiques, Hiro et son garde du corps métallique parviennent à réunir une troupe hétéroclite de droïdes aussi attachants que mortels.

L’avis de Bdlire

Vrai coup de cœur pour l’amateur de SF et de mangas que je suis !

Un récit original et inventif, des références multiples aux classiques de SF ou du Western (pardon du eastern), qui témoignent d’une vraie passion de l’auteur pour ses illustres prédécesseurs.

Grâce à un dessin extrêmement dynamique et particulièrement inspiré, scènes d’actions et explosions en tout genre s’enchaînent et nous immergent totalement dans le récit. Ca saute, ça virevolte comme dans film d’Ang Lee. Graphiquement, le parti pris d’humaniser les robots dans leur gestuelle, leur attitude d’un côté et de déshumaniser les humains dans des armures de combats est saisissant.

Ce premier tome s’attarde à nous présenter le parc et le quotidien des robots livrés à eux mêmes qui s’organisent finalement parfaitement sans nous. Dans ce jardin zen, l’homme vient perturber l’harmonie et précipite les héros au bas de l’Olympe pour commencer leur quête qui prend plutôt la forme d’une fuite plutôt que d’une nouvelle ascension.  Les bases du récit son posés, l’histoire est pour le moment peu dévoilée, nous attendons donc la suite avec impatience…

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Pourquoi vous allez aimer ou pas

Parce que c’est très inventif, tant sur le récit que sur l’aspect graphique, parce que vous avez aimé Mondwest, les 7 samouraïs et 1984…

Détails

  • Éditeur : DARGAUD
  • Nombre de tomes : 1
  • Parution : Janvier 2021
  • Scénario, dessins et couleurs : Sylvain REPOS

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