Zombillénium tome 5 de Arthur de Pins

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Résumé

Les nouvelles aventures loufoques des employés morts-vivants du parc d’attraction le plus célèbre du nord de la France sont arrivées. Après avoir laissé Gretchen, Aurélien et Francis en mauvaise posture face aux méthodes musclées de management du nouveau directeur  Bohémond Jaggar de Rochambeau et de son âme damnée, la célèbre Charlotte Hawkins, voici venu le temps de la revanche.

Dans ce nouvel opus, une course contre la montre s’engage à l’intérieur du parc à l’occasion du vendredi noir, pour réussir à sauver un maximum de visiteurs du parc avant que les monstres de tous poils, c’est le cas de le dire, n’arrivent à les envoyer en enfer. On se rapproche franchement des ambiances des scènes finales de la Partie (Blake Edwards) ou de Casino Royale (version John Huston and friends) où tout le monde se met à courir dans tous les sens dans un joyeux bordel délirant.

La trame joyeusement foutraque est un superbe prétexte pour aborder à nouveau les thèmes de la série, L’horreur comique à la Frankenstein Junior, la lutte des classes à la Germinal, l’adolescence rebelle et l’importance des oreilles de lapin quand on est inspecteur de police. Pour compléter cet esprit franchement rock n’roll, Arthur de Pins y vient justement en imaginant un passé de star satanique de la mère de Gretchen. 

Ca vole, ca chauve sourisse, ca mord, ca discussion syndicale, ca court dans tous les sens sur fond de terril et de bande son qui oscille entre Pierre Bachelet et Bowie période Ziggy en passant bien évidemment par la bande de Reznor, comme souvent le clou d’un concert….

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L’avis de Bdlire

Un album très rythmé, un peu trop peut-être, une sorte d’opus en  feu d’artifice avant le bouquet final du tome 6. D’un autre côté quoi de plus normal que d’avoir un parc d’attraction qui finit sa parade nocturne en gigantesque feu d’artifice.

Les personnages sont toujours aussi savoureux et l’idée géniale d’une bande dessinée sociale sur les masses populaires morts vivantes honteusement exploitées par le grand capitalisme vampirien fonctionne toujours à merveille. Le seul petit reproche de l’intrigue c’est que l’album reprend majoritairement les mêmes thèmes que ceux développés dans les épisodes précédents. Y aurait il une petite baisse de motivation de la part de l’auteur pour ses personnages, possible…

Graphiquement, on retrouve cet univers un peu lunaire et totalement absurde qui fait ressembler l’ensemble à un jeu vidéo des années 90, période Monkey Island avec son inénarrable apprenti pirate GuyBrush ou Day of the tentacle. Sous l’influence des parisiennes d’Edmond Kiraz, l’utilisation aux limites d’Illustrator (le logiciel doit en pleurer des larmes de sang) apporte une pate unique aux images entre douceur, réalisme et fantastique. C’est toujours un ravissement pour les yeux.

Un bon tome, dans la lignée des précédents. Vivement le prochain !

Pourquoi vous allez aimer

Parce que vous êtes déjà un fan de la série, parce que c’est de plus en plus délirant et parce que les personnages sont toujours aussi barrés que d’habitude. Si vous ne connaissez pas la série, nous vous conseillons sincèrement de vous mettre au parc d’attraction horrifique.

Détails

  • Éditeur : DUPUIS
  • Nombre de tomes : 5
  • Parution : Janvier 2021
  • Scénario et dessin : Arthur de Pins

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