Gentlemind de Juan Diaz Canales, Teresa Valero et Antonio Lapone

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Résumé

Brooklyn, 1939, l’univers coloré des illustrateurs de presse et des artistes désœuvrés.  Arch Parker est l’un d’eux. Il passe sont temps à croquer sa splendide copine Navit, le tout entre 2 recherches de boulot infructueuses. Au beau milieu de ces amours bohèmes, le destin se présente sous la forme d’un milliardaire H.W Powell, propriétaire d’un magazine de charme plutôt désuet, Gentlemind. Subjugué par les dessins de Navit, il propose à Parker un travail en échange d’une rencontre avec sa muse. Le destin est en marche, l’ascension sociale de Navit vient de commencer. 

Quelques années plus tard, Navit est devenue la femme de Powell et se retrouve malgré elle, à la tête de la revue de charme à la mort subite de son milliardaire de mari. Entourée d’une équipe de journalistes et dessinateurs bras cassés et plutôt à côté de plaque concernant la mode de l’époque, elle entreprend de révolutionner Gentlemind pour en faire un magazine de charme moderne, le tout dans une Amérique très machiste en plein âge d’or.

 Tout ceci est très léger, sans aucun point de vue moral, bref on passe un excellent moment avec une album qui tient un propos très moderne sur le féminisme et la difficulté pour une femme de se faire une place professionnelle dans un univers masculin. 

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L’avis de Bdlire

Un album graphique très élégant avec une esthétique magnifique, voici la première impression qui se dégage de la lecture du premier tome de ce diptyque. Mis en image par Antonio Lapone à qui l’on doit déjà l’album dans l’atelier de Mondrian, Gentlemind possède la même esthétique visuelle avec une image qui met très en avant le crayonné. Les personnages ressemblent à des propositions stylistiques d’un créateur de mode : des silhouettes très découpées, mettant en avant les détails du vêtement et des visages très expressifs. Le résultat final possède un charme fou. Le dessinateur l’affirme lui-même, son dessin empreinte à la création publicitaire ou au croquis de mode des années 50-60, avec une composition très structurée et des couleurs vives, rouge en tête.

Le scénario est celui d’une ascension sociale à l’américaine, celle de Working Girl (Mike Nichols), de l’héritage (Mauro Bolognini), d’une place au soleil (George Stevens) ou encore du fruit défendu ou de Saturday Night (Cécil B DeMille). Tous les coups sont permis pour réussir et les sentiments n’ont pas de place dans le business. Dans le cas de Gentleming, nous sommes quand même dans une vision optimiste de l’ascension sociale, très éloignée de Wall Street. Après tout on est dans l’univers du magazine de charme…

Un très bel album à découvrir.

Pourquoi vous allez aimer

Parce que c’est une histoire pleine de charme avec une patte graphique magnifique et très atypique. 

Détails

  • Éditeur : DARGAUD
  • Nombre de tomes : 1
  • Parution : Juillet 2020
  • Scénario : Juan Diaz Canales et Teresa Valero 
  • dessin et couleur : Antonio Lapone

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