Il ne peut en rester qu’un et p… ça fait mal
L’album de Futuropolis est une réédition grand format de la série de Frank Miller, Geof Darrow et Dave Stewart, sortie entre 1990 et 1992 chez Dark Horse. A cette époque, Frank Miller vient de quitter DC Comics pour divergence d’opinion artistique comme on dit dans le milieu et en particulier parce qu’il trouve que les séries comics actuelles manquent de violence, de sang et de sexe. Ça c’est pour planter le décor et expliquer pourquoi l’album Hard Boiled propose un délire orgasmique de violence à chacune des cases.
L’histoire proposée est simple (la commande du scénario devant être probablement, ca doit tenir sur un ticket de métro en caractère 20) : Deux robots invincibles s’entretuent pendant 128 pages à coup de dizaines de milliers de projectiles en tout genre et en détruisant un maximum d’éléments de décors ou de passants sur leur trajet.
C’est un parti pris, rendre l’histoire compréhensible quelque soit le nombre de neurones dont dispose le lecteur. Il faut respecter ce choix.
L’avis de BDLIRE
On ne sait pas trop si on a aimé ou pas, mais une chose est sure, on est dans un exercice de style qui décoiffe à coup de mitrailleuses et de grenades.
La collaboration artistique entre Frank MILLER et Geof DARROW a démarré par l’intermédiaire du regretté Jean GIRAUD, aka MOEBIUS. Même si le scénario trouve son inspiration dans des classiques de Science Fiction, Blade Runner en tête, son principal intérêt n’est pas la, tant le travail visuel de Titan, que dis je, d’entité cosmique de Darrow prend le pas sur le reste.
On se retrouve à chaque page dans une planche de Où est Charlie ? sachant que ce que l’on cherche sur chaque page, c’est plutôt quel personnage n’est pas éventré, ventilé (façon puzzle), écrasé, criblé ou fracassé par l’arsenal impressionnant des 2 robots en plein délire de destruction cataclysmique. Il y a peu de cases, souvent une par page, mais chacune d’elle demande un travail minutieux de lecture tant les détails sont incroyablement nombreux. Esthétiquement, visuellement, l’album est une œuvre monumentale, majeure et incroyable à parcourir.
On aurait aimé un travail, un poil plus abouti sur le scénario.
Pourquoi vous allez aimer ou pas
Si vous trouvez que Terminator ressemble à un conte pour petite fille sage et que la qualité d’un album est proportionnelle au nombre de douilles dessinées, si vous avez besoin d’un délire orgasmique de violence et de sexe, cet album est définitivement fait pour vous.
Détails
- Éditeur : FUTUROPOLIS
- Nombre de tomes : 1
- Parution : Novembre 2021
- Scénario : Frank MILLER
- Dessins : Geof DARROW
- Couleurs : Dave STEWART