“Le Tatoueur” de Matz et Futaki

Le mot de l’éditeur

Chassé de Budapest, pour une raison inconnue, Zoli se cache désormais à Paris où il survit en pratiquant son art du tatouage. En dépit des précautions qu’il prend pour que personne ne puisse le découvrir, il rencontre Laszlo, un chauffeur de taxi mystérieux. D’origine hongroise lui-même, Laszlo confie à Zoli que les chauffeurs de taxi parisiens connaissent tout de la vie des gens… Et que le temps est venu de s’en servir, pour renverser l’ordre établi. Laszlo propose alors au tatoueur d’aider la fraternité des chauffeurs de taxi dans leur action révolutionnaire. Zoli n’aspire qu’à la discrétion et refuse. Mais la fraternité a besoin de lui… Et elle a tous les moyens de le convaincre…

Mon avis

Un polar magnifiquement ficelé par le maître de l’exercice en bande dessinée – Matz – et superbement illustré par Attila Futaki.

L’intrigue monte petit à petit dans une ambiance de film policier noir français des années 70, sans aucun superflu. Peu de personnages (seulement deux cases avec une femme représentée), aucune fioriture dans les décors, tout est très épuré. Le pitch est très original : les chauffeurs de taxi forment une congrégation internationale qui est un vrai Big Brother connaissant tout de tous…

Le dessin est sobre mais très efficace, à la hauteur de la couverture que je trouve superbe. Futaki nous propose une mise en image cinématographique avec des gros plans, des plans larges, des vues plongeantes et des bonnes gueules de voyous ! On peut sans doute déceler un hommage également au travail de Christian de Metter, à confirmer par l’auteur.

Cette BD polar a pourtant un gros défaut, elle est beaucoup trop courte !! On aurait aimé que l’histoire du plus longtemps, voire qu’elle nous emmène vers un second tome.

Lisez “Le Tatoueur”, vous passerez un bon moment.

Comment j’y suis venu ?

La maison d’éditions tout d’abord et la collection Grand Angle que j’aime beaucoup. La couverture ensuite qui comme je l’ai dit est superbe. Et enfin, le plaisir de lire Matz au-dessus du titre. Un gage de qualité quand on veut lire un polard en bande dessinée.

“Le Tatoueur” de Matz et Futaki aux Editions Bamboo – Collection Grand Angle

 

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