“ALICIA, Prima Ballerina Assoluta” de Eileen Hofer et Mayalen Goust

Mot de la maison d’Editions Rue de Sèvres

Portrait de l’intrigante danseuse étoile Alicia Alonzo et de Cuba post-révolution où la dictature a fait du ballet national, son meilleur instrument de propagande.

Résumé

Portraits croisés de femmes cubaines entre 1959 et 2011 : Alicia, Manuella et Amanda, toutes les trois guidées par une passion commune, la danse classique.

Alicia Alonso d’abord dont on suit l’irrésistible ascension jusqu’à devenir à la fois la Prima Ballerina Assoluta mais aussi meilleur outil de propagande castriste. Alicia est connue encore aujourd’hui dans le monde entier pour avoir exercer son art tout en étant malvoyante.

Manuela, aujourd’hui mère célibataire qui n’aura pu assouvir ses rêves de danseuse classique et qui gagne sa vie comme elle peut, la nuit, dans des cabarets plus ou moins sordides, en dansant… et parfois plus.

Amanda enfin. Jeune ballerine en devenir qui rêve de faire de la danse son métier et de rencontrer Alicia pour qui elle a une admiration sans borne.

Un quatrième personnage est au coeur de cette histoire. La Havane où la pauvreté cohabite avec la débrouille, dans un pays qui essaye de se réinventer sous un nouveau régime politique.

 

Mon avis

Après “Idiss”, Les Editions Rue de Sèvres nous offrent de nouveaux portraits de femmes avec “Alicia, Prima Ballerina Assoluta”. 3 époques, 3 femmes combattantes, Manuella, Amanda et Alicia portées par une passion commune la danse.  On est transporté par la poésie du récit et de La Havanne qui dégage une atmosphère à la fois musicale et militante.

Le scénario de Eileen Hofer est fluide, les périodes s’enchainent naturellement, dans cet univers ‘de la danse esthétique et exigeant. Mais c’est avant tout le dessin de Mayalen Goust qui m’a emballé. On prend le temps d’observer attentivement chacune des cases, chacune des pages. Les mouvements de danse sont légers, le trait de chaque dessin est précis et délicat. Les couleurs sont parfois pastelles, parfois sombres, parfois chaudes.

C’est le troisième ouvrage de Mayalen Goust que je lis après “Vies volées” et “Kamarades”. Son talent éclabousse cette bande dessinée que je vous recommande !

 

“ALICIA, Prima Ballerina Assoluta” de Eileen Hofer et Mayalen Goust.

Paru en avril 2021 Aux Editions Rue de Sèvres.

 

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