Le syndrome de l’iceberg de Paul Rey

Le syndrome de l'Iceberg

Mais dans quel état j’erre ?

Bienvenue en 2055 dans un monde où les intelligences artificielles sont partout, dans tous les objets qui nous entourent ! Et moins qu’on puisse dire c’est qu’elles sont contentes d’essayer de nous rendre heureux… jusqu’à la folie.

Le héros, Ezra, spécialiste des jeux vidéo, reçoit un appel déconcertant de son père paniqué, lui annonçant que son frère a mystérieusement disparu.

Mais attention, ce n’est pas une partie de jeu vidéo classique qui attend Ezra. Il va devoir renouer avec ses racines et affronter son père grincheux. Sa quête le mène alors chez le psychiatre de Yan, qui lui parle d’un mal étrange, la misanthropie. C’est une maladie causée par les assistants intelligents. Ces voix sont tellement réalistes qu’elles finissent par remplacer les relations sociales. Grâce à ses assistants, on tombe rapidement amoureux de son… grille-pain qui vous réchauffera désormais le cœur aussi bien que vos baguettes. Dans les cas extrêmes, cette dépendance à l’IA entraîne une réclusion permanente et même une fuite au Japon, où les objets parlants auraient apparemment une âme.

Pour tenter de gérer cet attachement toxique pour son réfrigérateur ou son agrafeuse, le ministère de la santé décide de créer un orgue d’humeurs pour détecter cette maladie diabolique avant qu’il ne soit trop tard. Les travaux commencent dans le plus grand secret, tandis qu’Ezra continue son enquête pour retrouver son frère.

L’avis de Bdlire

Grâce à un album pleins de surprises et de rebondissements, l’auteur nous prépare à l’invasion inexorable de l’intelligence artificielle. A l’heure de la déferlante GPT d’openAI, le récit raisonne de manière incroyablement actuelle. L’intrigue est ancrée dans une histoire de famille transgénérationnelle, pour mieux souligner l’écart qui se creuse entre les générations au fur et à mesure la technologie s’immisce dans tous les pans de notre quotidien. Le plus étonnant est d’avoir proposé une histoire 30 ans dans le futur alors que les conséquences des technologies sont déjà perceptibles au quotidien. Ça fait un peu froid dans le dos.

A l’image du récit qui prend sont temps pour se développer et nous emporter au Japon, le graphisme, est assez sage, stylisé dans des pastels plutôt doux.

Une excellente bande dessinée de printemps !

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Détails

  • Éditeur : SARBACANE
  • Nombre de tomes : Récit complet
  • Parution : Avril
  • Scénario, dessins et couleurs : Paul Rey (lien)
  • Lien vers le site de l’éditeur : Lien

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