Le pitch de l’éditeur, et un peu plus
François vit seul, dans une ville où il pleut sans cesse, et travaille depuis des années comme chauffeur dans une blanchisserie sans obtenir la moindre augmentation. Il fume des clopes et boit bières, parfois à 8h00 du matin, et il a une sacrée tendance à oublier son parapluie mais semble finalement plutôt apaisé dans sa vie.
Ses loisirs se résument à jouer les mêmes numéros au loto chaque semaine depuis 17 ans sans résultat et à retrouver ses amis au Monico.
Une banale livraison l’amène un jour à frapper à la porte d’une grande maison, théâtre d’une scène de crime dont les vestiges se résument en une dizaine de cadavre et un sac rempli de billets de banque. Chanceux pour la première fois, François décide de prendre le sac… et les ennuis qui vont avec.
Mon avis
Avec « Béatrice », BD muette parue déjà chez Rue de Sèvres en 2020, Joris Mertens avait doublement signé sa singularité : pas dialogue et un dessin d’une incroyable richesse avec notamment une capacité à jouer sur les lumières et les couleurs de la ville de façon unique.
Avec « Nettoyage à sec », il continue à imprimer avec maestria son univers : des personnages discrets, simples mais avec une profonde humanité. Tout comme Béatrice, François est touchant dans sa générosité, dans sa droiture, avec quelques vices en plus. Des vices pas dingo hein… Trop de clopes et sans doute trop de bières et puis des rêves, des rêves qu’il étale sur sa grille de loto, toutes les semaines. On a envie que la vie tourne du bon côté pour lui et pour ceux qui l’entourent. Que le soleil remplace la pluie, que le bleu de la mer remplace le gris de cette grande ville…
Joris Mertens affirme aussi son univers graphique avec un dessin, unique, incomparable. On passe du jour à la nuit, de l’obscurité à la lumière du soleil ou celui des vitrines de magasin. C’est tout simplement magnifique.
Joris Mertens est dans la place !!!