LA VENGEANCE DU COMTE SKARBEK de Sente et Rosinski

Résumé

L’histoire se déroule à Paris, en Pologne et dans les Caraïbes entre 1830 et 1843. Elle s’ouvre sur un procès sensationnel dans le monde parisien de le peinture. La presse se passionne pour le procès d’un riche homme d’affaire polonais, le comte Mieszko SKARBEK qui accuse le plus grand marchand d’art parisien Daniel NORTHBROOK d’être un escroc. L’enjeu du procès, l’héritage d’un jeune peintre, Louis PAULUS décédé violemment 11 ans plus tôt, alors qu’il était en pleine ascension.

Alors que NORTHBROOK prétend détenir l’ensemble des oeuvre peintes par PAULUS, le comte l’accuse d’escroquerie et affirme posséder plus de 200 toiles du maître, qui se révèlent tout à fait authentiques au moment de l’expertise…

Le procès est spectaculaire. Il fait resurgir les circonstances troublantes de la disparition du peintre ainsi que Magdalène MONGEAULT, célèbre modèle parisien, présente sur presque toutes les toiles de Louis.

Mon avis

Le titre ne ment pas. Cette aventure, c’est l’histoire d’une vengeance, préparée, orchestrée et implacable. C’est l’histoire du Comte de Monte-Cristo (dont les références sont nombreuses), du Bossu et même de Ben-Hur. Le scénario suit de multiples de rebondissements pour nous amener petit à petit vers la véritable identité du comte SKARBEK, ce millionnaire polonais ami de Chopin et témoin des violences de l’histoire du 19eme siècle. L’histoire se construit autour du procès et par flash-backs successifs qui sont autant de fausses pistes, mais qui en même temps lèvent peu à peu le voile sur les liens entre les personnages, jusqu’au dénouement final. Chaque tome est centré sur un personnage féminin autour duquel gravitent l’histoire et tous les protagonistes masculins. C’est magnifiquement construit.

En dehors du scénario fort divertissant, la grande force de l’oeuvre repose sur la qualité des dessins de ROSINSKI. L’artiste emploie une technique de dessin assez peu habituelle. Chaque case se présente comme un tableau impressionniste exécutée debout face à un chevalet. Certaines dessins comme celui de la Grand Place à Bruxelles évoquent l’un des tableaux de la cathédrale de Rouen de Monet. Les planches ont été réalisées dans un grand format d’un mètre sur soixante-dix centimètres. Les planches sont ensuite rétrécies pour l’impression. La taille du tableau permet une très grande aisance gestuelle. L’artiste a mélangé plusieurs techniques (gouache, pastel, crayon, etc…) pour créer l’univers graphique unique du Comte SKARBEK. Par ailleurs, c’est l’un des premiers albums ou ROSINSKI dessine en couleur directe (sans crayonné puis encrage avant la mise en couleur), une technique utilisée plutôt en illustration et peinture et qui permet une très large palette de nuances bleues et roses évoquant l’atmosphère de la belle époque. Certaines cases, comme les scènes historiques sont de véritables chefs d’oeuvre.

Un chef d’oeuvre, absolument.

Pourquoi vous allez aimer

Si vous aimez le comte de MONTE CHRISTO, les histoires à rebondissements et le style pitcural impressionniste, cette aventure est faite pour vous.

Détails

  • Éditeur : DARGAUD
  • Nombre de tomes : 2
  • Parution : 2004-2005
  • Scénario : Yves SENTE
  • Dessin : Grzegorz ROSINSKI

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