Résumé
Après avoir assassiné un homme ne pleine partie de chasse, une jeune femme débarque dans une petite ville côtière, Bléville avec une grosse somme d’argent en liquide. Elle se fait appeler Aimée et se présente comme veuve. Rapidement, elle se fait accepter par la bourgeoisie locale, notamment Lorque et Lenverguez, les patrons multimillionnaire des entreprises L&L. Usant à la fois de sa beauté fatale auprès des hommes et de sa sympathie auprès des femmes, elle est présente partout. Lors d’une soirée, elle tombe nez à nez avec le Baron Jules pissant sur les tapisseries ! Ce vieil homme extravagant sort tout juste de l’asile. Ca y est, elle a trouvé la faille et va pouvoir commencer à mettre en place son plan pour en tirer tous les avantages.
Nuage de mots
Mon avis
Le dessin de Cabanes vous plonge tout de suite dans l’atmosphère mystérieuse du roman de Jean-Patrick Manchette. Si les premières pages sont un peu déroutantes, le personnage d’Aimée se révèle très vite à la fois sexy,troublant, mystérieux et touchant. Cette fragilité fait qu’on est jamais complètement certain de là où nous emmènent les auteurs. La bourgeoisie de province est décrite avec beaucoup d’acidité. Tous les clichés ressortent mais pour servir l’histoire : le vieux fou, le couple adultère, les parties de bridges entre amies à 17.00…
Excellente BD !! Avec un duo de choc qui s’affirme comme un gage de qualité : Cabanes et Manchette
Comment j’y suis venu
J’avais beaucoup aimé la première adaptation de Manchette signé Cabanes : La Princesse du sang (chez Dupuis, collection Aire Libre). Cet hiver je me suis plongé dans Fatale et Nada (article à venir) avec beaucoup de plaisir. Attention : les 2 couvertures dans un style très reconnaissable pourraient laisser penser que ces deux histoires se suivent, ce n’est pas le cas !
FATALE de Max Cabanes et Jean-Patrick Manchette chez Dupuis, collection Aire Libre
J’aime le dessin de Cabanes et ses histoires depuis “Dans les villages”. J’ai rencontré Cabanes d’ailleurs alors qu’il reprenait la série suite à des années d’interruption (genre 20 ans). Mais comme cela ne marchait pas, sauf auprès de nostalgiques comme moi, il se tournait vers de nouveaux types de récit, tels “La Princesse de sang”. Concernant “Fatale”, je suis partagé.
Toujours de beaux dessins, et une histoire qui se tient bien jusqu’au trois quarts ; la fin me déçoit, et j’ai eu l’impression de me retrouver presque dans un scénario de Van Hamme. Bon j’exagère, c’est mieux quand même et moins manichéen, mais… Je lui donne 3 étoiles perso.